EN DIRECT - Guerre en Ukraine : le chef de la diplomatie américaine juge la reprise de l'aide militaire cruciale

Publié le 29 janvier 2024 à 6h45, mis à jour le 29 janvier 2024 à 23h45

Source : JT 20h WE

Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, somme ce lundi le Congrès d'approuver une nouvelle enveloppe budgétaire pour l'Ukraine, faute de quoi tout ce qui aura été accompli "sera compromis", insiste-t-il.
Une "victoire de la Russie ne ferait qu'enhardir l'Iran, la Corée du Nord et la Chine", prévient le secrétaire général de l'Otan.
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LE COUP DE PRESSION D'ANTONY BLINKEN

La mise en garde du chef de la diplomatie américaine. Antony Blinken a jugé crucial lundi que le Congrès approuve une nouvelle enveloppe budgétaire pour l'Ukraine, faute de quoi tout ce qui aura été accompli "sera compromis".


"Sans cela, tout ce que les Ukrainiens ont réalisé et que nous les avons aidés à réaliser sera compromis", a déclaré M. Blinken lors d'une conférence de presse aux côtés du secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg.

LE PATRON DE L'OTAN EN VISITE A WASHINGTON

Le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, a entamé lundi à Washington une série d'entretiens centrés sur la poursuite de l'aide militaire américaine à l'Ukraine face à la Russie. Il a été reçu dans la matinée par le chef du Pentagone, Lloyd Austin, avant de s'entretenir dans l'après-midi avec le chef de la diplomatie Antony Blinken, ainsi que le conseiller pour la sécurité nationale Jake Sullivan.


Il est attendu mardi au Congrès pour y rencontrer les responsables républicains et démocrates qui négocient pied à pied un accord sur une nouvelle enveloppe budgétaire pour l'Ukraine.


Après avoir livré des dizaines de milliards de dollars d'armes à Kiev depuis le début de la guerre, l'administration de Joe Biden a épuisé ses crédits fin 2023. Le président a demandé au Congrès d'approuver quelque 61 milliards de dollars supplémentaires, mais les négociations avec les républicains s'enlisent.

TROIS MORTS A DONETSK

Au moins trois personnes ont été tuées et trois blessées lundi dans une frappe ukrainienne sur Donetsk, grande ville du Donbass aux mains des Russes, a affirmé le chef de l'occupation russe de la région, Denis Pouchiline.


"Selon les données préliminaires, trois personnes ont été tuées suite au bombardement par l'ennemi du district Kalininskiï de Donetsk avec des (lance-roquettes multiples soviétiques) Grad", a-t-il indiqué sur Telegram. D'après le responsable, "trois autres civils" ont été "légèrement blessés" dans cette attaque qui a "endommagé deux bâtiments résidentiels et au moins trois infrastructures civiles".


Sur une vidéo publiée sur les réseaux sociaux par un journaliste de la télévision russe, on pouvait voir trois corps inertes au sol à côté de voitures calcinées.

DIPLOMATIE

Le chef de la diplomatie ukrainienne, Dmytro Kouleba, a salué lundi le "caractère constructif" de sa réunion avec son homologue hongrois, à l'approche d'un sommet européen visant à débloquer l'aide à l'Ukraine à laquelle s'oppose Budapest.


"Je veux insister sur le point principal de cette conversation: la franchise, la sincérité et le caractère constructif", a déclaré le ministre ukrainien durant une conférence de presse à Oujgorod, dans l'ouest de l'Ukraine.

UN HAMEAU PROCHE DE KHARKIV REVENDIQUE PAR LES DEUX CAMPS

L'armée russe a affirmé lundi avoir pris le contrôle d'un hameau ukrainien dans la région de Kharkiv (nord-est), ce que l'Ukraine a démenti, les deux armées bataillant pour chaque mètre carré sur un front largement figé depuis plus d'un an.


La localité de Tabaïvka, "dans la région de Kharkiv, a été libérée", a déclaré le ministère russe de la Défense sur Telegram. Le hameau est situé à une trentaine de kilomètres de la ville de Koupiansk, zone dans laquelle les forces russes sont à l'offensive depuis l'été.


Mais l'armée ukrainienne avait démenti un peu plus tôt cette prise, sans même attendre les déclarations officielles des autorités russes, la nouvelle ayant commencé à circuler la veille sur des chaînes Telegram. "L'ennemi assure avoir capturé Tabaïvka, ce n'est pas vrai", a déclaré à la télévision ukrainienne un porte-parole des forces terrestres, Volodymyr Fitio.

UNE RETRAITEE CONDAMNEE A DE LA PRISON EN RUSSIE

Un tribunal russe a condamné lundi à 5 ans et demi de prison une retraitée de 72 ans accusée d'avoir diffusé deux messages jugés hostiles à l'offensive russe en Ukraine, en pleine répression de toute critique.


Le service de presse du tribunal de la ville de Chakhty, dans la région de Rostov (sud-ouest), a indiqué à l'AFP qu'Evguénia Maïboroda avait été reconnue coupable de "diffusion de fausses informations" sur l'armée et d'appel à "des actes extrémistes". Elle devra purger sa peine dans une colonie pénitentaire à "régime ordinaire" pour "avoir publié des contenus sur sa page VKontakte", l'équivalent russe de Facebook.


Selon l'ONG spécialisée Setevye Svobodi, qui vient en aide aux prisonniers politiques, l'accusée avait partagé des "informations sur le nombre de soldats russes tués" et une "vidéo émotionnelle" sur le conflit.

PLUS RIEN NE SEMBLE POUVOIR EMPÊCHER LA RÉÉLECTION DE POUTINE

Organisée en mars prochain, l'élection présidentielle russe promet une réélection à Vladimir Poutine. Les dernières formalités pour acter la candidature de l'actuel président ont été officiellement validées.

LA HONGRIE PROPOSE UN "COMPROMIS" À L'UE POUR DÉBLOQUER LES AIDES À L'UKRAINE

Dans un message posté sur le réseau social X, le directeur politique du Premier ministre Viktor Orban rapporte que la Hongrie a "proposé un compromis" à Bruxelles, afin de débloquer des fonds européens destinés à aider l'Ukraine. 


Selon le Financial Times, qui avait relayé en premier l'information, le gouvernement hongrois s'est dit prêt, dans une lettre envoyée à Bruxelles, à puiser dans le budget de l'Union européenne, à condition de pouvoir obtenir la possibilité d'une révision. Il faut rappeler que le dirigeant nationaliste hongrois avait mis en décembre son veto au versement de 50 milliards d'euros sur quatre ans à Kiev.


Si aucune solution n'est trouvée jeudi, Bruxelles prépare un document qui appellerait les dirigeants des 26 autres pays à publiquement menacer de priver la Hongrie des fonds qui lui reviennent. Un moyen de pression non dissimulée sur Budapest. "La Hongrie ne cédera pas au chantage !", avait réagi dans un premier temps le ministre des Affaires européennes Janos Boka, assurant que son pays avait toujours participé aux "discussions de manière constructive". 

KIEV VEUT LANCER LA CONSTRUCTION DE QUATRE RÉACTEURS NUCLÉAIRES EN 2024

L'Ukraine indique ce lundi vouloir entamer la construction de quatre nouveaux réacteurs nucléaires dans sa centrale de Khmelnitskiï en 2024. Une décision qui doit permettre de compenser la perte de celle de Zaporijjia, la plus importante d'Europe, occupée par les forces russes depuis mars 2022. "En 2024, la construction de quatre nouvelles unités à la centrale nucléaire de Khmelnitskiï devrait commencer", a indiqué le ministère de l'Énergie via un communiqué. Une procédure qui devrait toutefois "prendre du temps".


La centrale de Khmelnitskiï, qui doit accueillir les nouveaux réacteurs, est située dans l'ouest du pays, une zone relativement sûre, mais qui demeure néanmoins frappée régulièrement par les forces militaires russes.

AIDER L'UKRAINE ? UN MESSAGE ENVOYÉ A LA CHINE SELON LE CHEF DE L'OTAN

Le financement militaire américain en faveur de l'Ukraine est un message dissuasif pour la Chine, a indiqué le chef de l'OTAN, Jens Stoltenberg, au début d'une visite à Washington. Un déplacement qui vise à faire pression sur le Congrès américain pour l'inciter poursuive le financement de la guerre contre la Russie. "Ce qui compte, c'est que l'Ukraine reçoive un soutien continu, car nous devons nous rendre compte que Pékin surveille de près la situation", a déclaré Jens Stoltenberg sur Fox News.

ZELENSKY REDOUTE UNE BAISSE DE L'AIDE AMÉRICAINE

Après avoir livré des dizaines de milliards de dollars d'armes à Kiev depuis le début du conflit avec la Russie, l'administration Biden a épuisé ses crédits fin 2023.  Dans ce contexte, le président américain a demandé au Congrès d'approuver quelque 61 milliards de dollars supplémentaires, mais les négociations avec les républicains, qui portent aussi sur l'immigration, s'enlisent.


Cette situation inquiète du côté de Kiev : Volodymyr Zelensky a averti qu'une baisse du soutien des États-Unis à l'Ukraine face à l'armée russe constituerait un "mauvais signal". Cela "ne serait juste pour personne", a estimé le chef d'État ukrainien au cours d'une interview diffusée dimanche par la chaîne de télévision publique allemande ZDF. "Les États-Unis sont notre partenaire numéro un", a-t-il glissé, souhaitant qu'un accord prochain entre républicains et démocrates permette de débloquer la situation.

UNE RENCONTRE ORBAN-ZELENSKY EN PRÉPARATION

Des diplomates hongrois et ukrainiens sont attendus ce lundi dans l'ouest de l'Ukraine afin de préparer une future rencontre entre le président Zelensky et le Premier ministre hongrois, Viktor Orban.  Il s'agit de "trouver des solutions" à leurs différends, mais également de "débloquer des décisions de l'UE cruciales pour l'Ukraine", rapporte Kiev.


Le rendez-vous a lieu à en ce début de semaine Oujhorod, localité où réside une importante communauté magyare. Il est important de souligner que Viktor Orban demeure le seul dirigeant européen à avoir maintenu des liens étroits avec le Kremlin, tandis que les relations de la Hongrie avec l'Ukraine restent particulièrement tendues. Le dirigeant hongrois a notamment bloqué en décembre le versement d'une aide de 50 milliards d'euros sur quatre ans destinée à Kiev. 

undefinedundefinedLudovic MARIN / AFP

LE POINT SUR LA SITUATION

La Russie poursuit ses attaques de drones et missiles. La Russie a conduit de nouvelles attaques nocturnes de drones et de missiles ce weekend, visant quatre régions d'Ukraine. Au moins trois blessés sont à déplorer, dont un adolescent, ont indiqué dimanche les forces armées ukrainiennes. "Divers sites civils et des infrastructures critiques ont été attaqués à Poltava, Donetsk, Zaporijjia et Dnipropetrovsk", a souligné l'armée, sans pour autant détailler les dégâts subis.


Washington appelle à prendre au sérieux la menace russe. Invité de Darius Rochebin sur LCI, le porte-parole du Conseil de sécurité nationale des États-Unis, John Kirby, a appelé à ne pas sous-estimer le risque d'escalade aux frontières de la Russie. "Nous devons prendre la menace d’une attaque russe contre des pays de l'Otan au sérieux", a-t-il mis en garde.


Un détournement de 40 millions de dollars découvert par Kiev. Des responsables militaires et des chefs d'entreprise ukrainiens ont détourné 40 millions de dollars dans le cadre d'un achat d'armement au début de la guerre déclenchée par Moscou, a révélé le SBU, principale agence de renseignement et de sécurité du pays. Cette malversation s'est déroulée en août 2022, six mois après l'invasion russe du pays. Elle est intervenue dans le cadre de l'achat à l'étranger de 100.000 obus de mortier, des armes qui n'ont jamais été livrées.

BIENVENUE

Bonjour à toutes et à tous. Bienvenue sur TF1info pour suivre les dernières actualités autour de la guerre en Ukraine, débutée le 24 février 2022 suite à l'invasion russe ordonnée par Vladimir Poutine.

"Un mauvais signal." Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a alerté dimanche sur les conséquences qu'auraient une baisse du soutien militaire des États-Unis à son pays, plongé dans le quotidien de la guerre depuis l'invasion russe ordonnée par Vladimir Poutine il y a près de deux ans. 

"Partenaire numéro un"

"La passivité des États-Unis ou le manque de soutien serait un mauvais signal. Cela ne serait juste pour personne", a-t-il déclaré au cours d'une interview diffusée par la chaîne de télévision publique allemande ZDF, soulignant toutefois que l'Amérique restait le "partenaire numéro un" de l'Ukraine.

En raison de désaccords entre démocrates et républicains sur fond de querelles autour de la politique migratoire, l'aide militaire américaine a considérablement ralenti ces dernières semaines. La dernière enveloppe avait été annoncée le 27 décembre, la Maison-Blanche répétant depuis qu'il n'y en aurait pas d'autre sans rallonge budgétaire au Congrès.


La rédaction de TF1info

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